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Du bon choix des périphériques
Du bon choix des périphériques
Quasiment tous les périphériques sont reconnus
par Linux. Mais gare aux pièges ! Premier conseil : ne pas partir
sans une bonne doc en poche.
Faut-il insister ? Avant de se lancer, un auto-apprentissage de Linux
est in-dis-pen-sa-ble - micro éteint pour commencer. Et autant être prévenu :
des soirées, voire des week-ends entiers seront nécessaires pour comprendre
les dessous du système. Heureusement, certains manuels sont très agréables à
lire. Et les dernières distributions sont opérationnelles, quand tout s'est
bien déroulé, en moins d'une après-midi. En outre, on pourra visiter les
Foires aux questions (FAQ) du Web ou les sites dédiés aux débutants (tapez
"Linux débutant" dans tout bon moteur de recherche). Et s'il vous
faut acheter un livre, une seule règle : le plus gros possible !
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| Et si ça ne marche pas ? |
| Vous voudriez revenir à Windows ? Aucun problème.
Voici comment s'y prendre. |
| Il peut toujours arriver que Linux ne marche pas sur un ordinateur en particulier ou, par extraordinaire, qu'il ne donne pas satisfaction. La désinstallation est alors l'unique remède : une opération simple, qui s'exécute à partir de MS-DOS. Petite précaution : il est bon d'avoir prévu une disquette de démarrage DOS, contenant les pilotes du CD-Rom et l'utilitaire fdisk. Si vous aviez créé deux partitions, il faut démarrer l'ordinateur en mode DOS, puis lancer fdisk. Avec celui-ci, il conviendra de détruire l'ancienne partition Linux, d'en faire une partition FAT32, puis de la reformater. Si vous voulez la fusionner avec celle contenant déjà Windows, il vous faudra un logiciel tel Partition Magic, ou tout reformater et réinstaller Windows. Et si vous n'aviez plus qu'une seule partition entièrement consacrée à Linux, il faudra la reformater totalement à partir de la disquette de démarrage, en FAT32. Enfin, ultime astuce, si Lilo avait été installé sur le secteur de démarrage, il faudra l'en enlever, via fdisk/mbr. Linux aura alors définitivement disparu de votre configuration. |
Repartir à zéro, oui, mais faut-il pour autant revoir toute sa configuration ? Heureusement non. Dans l'absolu, 2 Go de libre sur un disque dur suffiront. Et en dehors des matériels trop récents (voir encadré), rares sont les périphériques totalement incompatibles avec Linux. On évitera toutefois ceux spécialement conçus pour Windows, tels les winmodems : il s'agit souvent des modems internes pour port PCI (qualifiés par Windows de "HSP Winmodem"), mais également de certains modems externes US Robotics. Bref, on préférera dans tous les cas des modems externes, basiques, branchés sur le port série, qui fonctionnent quasiment tous sous Linux. Et les fournisseurs d'accès à l'Internet ? La plupart fonctionnent sans problème, certains proposant même, à l'instar de Club-Internet ou de Freesurf, une aide dédiée à Linux. Deux exceptions notables : AOL et Compuserve, dont l'accès pro- priétaire demande trop de tripotages internes.
Sur le même principe que les modems, il conviendra de bien faire attention lors de l'achat d'une imprimante. Ici, le bon réflexe est encore d'aller sur le site de sa distribution Linux et de vérifier dans la liste des matériels compatibles. Celle de la distribution SuSE est un modèle du genre. Quant aux cartes graphiques, on a intérêt à choisir une carte la plus courante possible. A titre indicatif, les cartes S3, 3Dfx, TNT et Matrox fonctionnent. Sans quoi, il faudra surveiller, sur le site du serveur graphique XFree86, la sortie des pilotes concernés, et les déclarer ensuite via l'utilitaire XF86 Setup. A noter que la distribution SuSE, partie prenante du projet XFree, est très souvent la première à proposer des serveurs graphiques mis à jour... Ici comme ailleurs, c'est essentiellement l'attitude des fabricants qui est à mettre en cause. ATI a bien longtemps traîné les pieds et Guillemot fait encore de la résistance là où 3Dfx met volontiers à disposition ses pilotes et leurs bibliothèques...
Si les puristes préfèrent toujours les réglages via la ligne de commande, les outils graphiques facilitent bien des choses. Ici, la configuration d'un réseau et de l'accès à l'internet.
Les cartes TV ne sont pas oubliées sous Linux, puisque les Diamond, Intel, Miro et autres sont à installer sous la forme de modules à ajouter, très facilement, au noyau. On utilisera ensuite le logiciel kWinTV pour regarder la télévision dans une fenêtre du bureau de Linux.
Les amateurs de gravure pourront sans difficulté brancher leur graveur, pourvu que les emplacements et contrôleurs sur carte (SCSI ou Ide) aient été bien configurés. Cela fait, une panoplie de logiciels permettra d'encoder ses MP3 ou d'effectuer des gravures, comme avec XCDRoast, le plus réputé du marché. Hélas, le choix des ports ne se pose pas toujours... Ainsi, les scanners ne sont-ils reconnus par le logiciel vedette Sane que s'ils sont sur port SCSI ; le port parallèle n'est visiblement plus un centre d'intérêt pour les développeurs.
Côté petit gadget dont on ne peut plus se passer à la longue, les souris à molette existent pour Linux : les instructions sont dans les fichiers d'aide des distributions. Et leurs cousines les tables graphiques, notamment les Wacom, sont aussi utilisables avec le système libre.
Les utilisateurs nomades, eux, seront heureux d'apprendre que Linux s'installe sur les micros portatifs sans mesures particulières à prendre : gestion de l'alimentation et port PCMCIA fonctionnent, en principe, parfaitement. En principe car si la carte réseau n'est pas reconnue (Corel Linux n'a pas détecté les nôtres : IBM et 3Com), l'installation manuelle sera très délicate. Mais ce genre de galère arrive aussi sous Windows - même si c'est de plus en plus rare.
En fin de compte, il n'y a que les périphériques trop spécialisés, comme les volants ou les manettes à retour de force, qui obligeront à redémarrer sous Windows. Mais ce n'est là qu'une affaire de mois... et de motivation. Sous Linux, tout programmeur peut en effet participer. Alors, qui s'y colle ?
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